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La pomegrenade
Faites-vous partie des gens qui font rimer pratiquement chacune des saisons avec la conservation ?
On fait des réserves pour l’hiver, on s’assure d’avoir nos fruits et légumes locaux en bocaux à l’année longue… Même si on a accès à presque tous les produits sur 12 mois, j’adore poursuivre cette tradition : la préparation des confitures et des cornichons, la congélation, etc.
Notre climat restreint tout de même la disponibilité de certains produits, plus exotiques disons, demandant plus de chaleur pour grandir. C’est le cas de la pomegrenade, accessible à l’année longue dans 2 de ses variétés, la sucrée et la semi-sucrée. Il existe cependant une variété qui est très acidulée, utilisée dans la confection de mon ingrédient magique et fétiche de cuisine, la mélasse de pomegrenade. Je l’incorpore dans une bonne partie de mes recettes, bien qu’elle soit un des rares produits que l’on ne retrouve pas ici. Avoir accès à ce fruit, je serais certainement à plein temps dans ma cuisine, très heureuse de faire ma propre mélasse.
Pomegrenade – Grenade (pomme grenade)
La grenade, que l’on appelle parfois pomme grenade, est un fruit rond dont le nom signifie « abondant en grains. » Sa peau est épaisse, lisse et bien brillante. … Selon la variété et la maturité de la grenade choisie, les arilles sont rose pâle ou rouge rubis, et plus ou moins sucrés et acides.
Saviez-vous qu’il faut environ 60 kg de pomegrenade pour obtenir un peu moins de 5 litres de mélasse ? C’est un processus similaire à celui de la confection du sirop d’érable.
Au Québec, puisqu’on n’a pas accès à cette variété de pomegrenade, on peut produire notre mélasse avec la pomegrenade sucrée, ce qui ne donne toutefois pas le même goût. En alternative, je me procure ici en épicerie libanaise celle de la marque Grotte Jeita, quand je n’ai plus en inventaire ma favorite.
La mélasse de pomegrenade peut remplacer toutes les vinaigrettes et se marie harmonieusement à n’importe quel type de salade verte. Je l’utilise aussi pour arroser mes viandes, grillades et saucisses libanaises. Je l’ajoute aussi sur mes œufs miroir, que je saupoudre aussi de sumac. Bien sûr, je l’utilise dans plusieurs de mes plats, comme dans la farce du kebbe ou celle de mes feuilles de vigne et dans mon plat de ocra.
J’aime cette saveur que j’incorpore partout, et puisque les tartares sont selon moi une excellente façon de laisser libre cours à notre créativité, voici ma version…
Chefs relié(s)
Lina Aboul Nasr Haddad
Créa-Nova