Lina Aboul Nasr Haddad

La cuisine est omniprésente dans la vie de Lina Aboul Nasr Haddad. On parle bien sûr de la pièce centrale de la maison, où elle passe la majeure partie de son temps, mais qu’elle conçoit aussi pour d’autres, avec l’entreprise qu’elle dirige avec son conjoint, Créa-Nova. Mais surtout, la cuisine, cet art de préparer des aliments, son hobby, sa plus grande passion, son occupation favorite qui lui permet d’arrêter le temps, quotidiennement.

Lina aime préciser qu’elle ne se considère pas comme une cheffe, mais plutôt une passionnée de cuisine, de l’histoire de son pays natal, des traditions et de ses racines.

Ses racines, on les remarque, on les savoure et on les découvre, parfois, dans la confection de ses recettes, auxquelles elle essaie d’ajouter une touche libanaise quand elles sont issues des recettes traditionnelles de son pays d’adoption.

Les herbes fraîches, le citron, les épices, l’eau de rose et de fleur d’oranger, le sumac, la mélasse de grenade sont quelques-uns de ses ingrédients favoris qui rendent chacune de ses réalisations culinaires uniques. Pour elle, la cuisine, tout court mais libanaise, surtout, est une célébration des sens et un réconfort qui lui permet d’avoir près d’elle des souvenirs qui sont géographiquement éloignés d’elle et de sa famille.

Les mets libanais et méditerranéens sont, pour elle et les siens, synonymes de santé, de fraîcheur, de partage et de rassemblements. Mère de 4 jeunes femmes, elle excelle dans l’art des grandes tablées, qu’elle propose aussi à travers Côté Cuisine avec Lina, des ateliers culinaires traditionnels et adaptés de la cuisine libanaise. Elle est reconnue pour ses présentations soignées, la qualité des ingrédients choisis et la générosité qu’on retrouve dans ses plats.

« La cuisine est pour moi la plus belle façon d’entretenir le lien d’amour dans ma famille, de revivre mon enfance et de transmettre cette histoire à mes enfants. »

Gaëtan Tessier

Originaire de St-Hyacinthe, Gaëtan Tessier a grandi en Montérégie. Jeune, il rêvait d’être musicien, mais son père lui a bien fait comprendre que la musique c’était bien en dilettante mais qu’il serait peut-être préférable d’opter pour un métier ou les revenus bien que modestes étaient plus stables.

La vie a fait que, vers l’âge de 15 ans et dans le but de faire un peu d’argent de poche, il alla rencontrer le propriétaire du petit restaurant de son patelin, Upton (près d’Acton Vale). Le patron l’embaucha à la plonge. Au resto, on offrait ce qu’on appelait ‘de la cuisine canadienne ‘ mais le patron se spécialisait en cuisine chinoise nord-américaine. Après 3 semaines à la plonge et aidant le patron aux fourneaux et au wok, le patron se prélassait au jardin, et chef Tessier faisait les spéciaux du jour, seul en cuisine.

Il venait de découvrir le métier qu’il le passionnerait pour la vie.

Après avoir dirigé la cuisine du siège social de la Banque Royale, l’envie lui pris de partir voir d’autres coin du Québec, mais le hasard l’amena a relevé le défi de monter une équipe pour l’ouverture d’un nouveau restaurant à Ottawa : L’avant -Garde ou ses habitués étaient l’exécutif de Xérox et la gouverneure générale, madame Jeanne Sauvé et son équipe. Toujours dans le désir de découvrir de nouveaux horizons, la chance se présenta pour qu’il prenne la direction du fameux Gite du Mont-Albert dans le parc de la Gaspésie. Il eut la chance d’apprendre le savoir du chef qui a ouvert cette table, Chef Euclide Béland.

De retour en Outaouais, il prit le poste de chef au CHSLD de la Petite Nation. Au même moment, le centre Relais de la Lièvre cherchait un enseignant en cuisine à temps partiel. En terminant sa formation a l’ITHQ, son rêve était d’enseigner. Ayant eu l’opportunité de le faire à temps partiel, il choisi de devenir enseignant a plein temps. C’est cette même année ou fut créé les Olympiades québécoises de la formation professionnelle et technique. Avec l’appui de sa directrice madame Lucie Rochon, il remporta la compétition régionale sa candidate Roseline Emond et décrocha la médaille d’or à Québec devant le représentant de son Alma mater.

En 1995, il fit parti de l’équipe qui fit naitre l’école hôtelière de l’Outaouais, devenant le centre régional en hôtellerie. Son implication aux niveaux de compétitions culinaires remporta pour l’école de nombreuses médailles québécoises et même canadiennes, dont la fameuse Coupe des Nations à Québec.

N’étant pas du genre à rêver de l’oisiveté, il entreprit de combler son deuxième rêve qu’il chérissait au sortir de l’ITHQ, celui d’être chocolatier. Après avoir rempli cette fonction pour le chef Guy Blain à l’Orée du Bois à Chelsea, il décida de cofonder le chocolaterie ChocoMotive dans l’ancienne gare de Montebello, qui fut rénovée de fond en comble, et devint l’unique économusée de l’Outaouais. Travaillant avec du chocolat péruvien, du sucre et du cacao biologiques et équitables.

Toujours en continuant à former la relève culinaire, il fut souvent sollicité pour des topos pour la télé, des chroniques pour journaux et revues. Il fut chroniqueur culinaire à la radio de Radio-Canada à Ottawa durant 4 ans.

Lors de la 2e édition de Terra Madre à Turin, Italie organisé par le Mouvement Slowfood, l’organisation sollicita tous les pays afin de réunir 1000 du monde entier à Turin. La candidature devait être faite par un journaliste. C’est nulle autre que la respectée critique culinaire Françoise Kayler de La Presse qui déposa la proposition de chef Tessier. Et c’est de cette façon qu’il eu le privilège d’être le seul chef québécois à Terra Madre 2004 et rencontré Alain Ducasse, Ferran Adria etc….Ceci l’amena à réfléchir aux effets bénéfiques pour un cuisinier de voyager et d’ouvrir ses horizons. Cette analyse le poussa à créer un projet unique pour ses élèves en Cuisine du marché, celui de faire un voyage gastronomique annuel pour rencontrer de grands chefs, des étoilés Michelin, de grandes production alimentaires etc…. D’abord en Italie avec le parmigiano reggiano, l’aceto balsamico, le culatello, le gelato, les pâtes de fabrication artisanale. Par les années suivantes s’ajouta la France et l’Espagne. Il développa de grandes amitiés avec Georges Blanc, l’équipe de la Maison Bernard Loiseau, les Toques d’auvergne, Paul Bocuse, Mauro Colagreco du Mirazur, Anduni Luis Aduriz du Mugaritz, les frères Roca de Gérone, Massimo Bottura de Modène etc… Et à la suite de ce voyage certains apprentis décidaient de passer un séjour d’apprentissages dans ces grandes maisons.

Toujours prêt à relever un nouveau défi, il fut contacté par l’équipe de formation internationale du ministère de l’éducation de Finlande pour monter une formule d’échange Finlande-Canada qui consiste à partir enseigner pendant un mois dans différents lycées en Finlande et de recevoir pendant un mois un groupe d’étudiants et enseignant de cuisine finlandais. Ce projet existe depuis 5 ans.

Après près de 35 ans à former de nouveaux joueurs pour le milieu hôtelier, plus de la moitié des enseignants à l’école hôtelière de l’Outaouais sont de ses anciens élèves. Régulièrement de ses anciens diplômés, le contact pour des conseils, des trucs, des infos. On les retrouve à la grandeur du Québec comme des chefs qui ont été vus à la télévision partout au Québec comme Sébastien Laframboise, Marilou Lemay. On retrouve même un des disciples à New York, chef Dominique Roy, sous-chef en recherche et développement au Eleven Madison square (3 étoiles Michelin, 4 étoiles Forbes, et membre du ‘best of the best international’ de San Pellegrino.

Toujours habité par la passion, il poursuit son implication avec ses producteurs, et on a recours à lui très souvent comme consultant.

Il a toujours épousé l’idéologie de Victor Hugo : Que le devoir est un dieu qui n’accepte pas d’athée.

Au dernier Gala de la Société des Chefs, Cuisiniers et Pâtissiers du Québec, il a reçu le Prix Méritas de l’année 2021.
Ce prix honorifique a pour but de rendre hommage à un membre de la Société des chefs qui a su se distinguer au son de son association.

 

Yoann Duroy

Un professionnel engagé !

 Animateur, chroniqueur, planificateur d’évènements gourmands et spécialiste du secteur bioalimentaire

Yoann œuvre depuis plus de dix ans dans le secteur bioalimentaire. Il valorise les métiers de cuisiniers, pâtissiers, chefs, mais aussi les produits, les producteurs et transformateurs du Québec à chaque fois que cela lui est possible, c’est dans son ADN.

Très impliqué dans le milieu, il est administrateur sur le conseil d’administration du Conseil de Promotion de l’agroalimentaire québécois (CPAQ) mieux connu sous le nom d’Aliments du Québec, qui réunit toute l’industrie du secteur bioalimentaire. il en est le président depuis 2017.

Il est aussi un  membre actif de la Société des Chefs, Cuisiniers et Pâtissiers du Québec (SCCPQ) dont il a été le président pendant 2 ans et fier supporte des équipes de Chef Canada qui prépare les équipes canadienne pour les Bocuse d’or et la Coupe du monde de Pâtisserie. Animateur et chroniqueur culinaire depuis 12 ans sur les ondes du O103.5 et à travers le réseau Arsenal Média, il propose plusieurs chroniques bioalimentaires à travers les régions du Québec.

Sensible à l’autonomie alimentaire pour tous, il a rejoint en 2021 le conseil d’administration de Moisson Lanaudière pour appuyer la démarche «nourrir notre monde» et dont la mission est d’améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent des conditions socio-économique difficiles et quicombat l’insécurité alimentaire dans Lanaudière

Son expérience en marketing événementiel et communications et son expérience culinaire lui permettent de créer et développer La Tournée des Chefs « Goûtez le Québec » devenu aujourd’hui Goûtez le Québec, qui unit les artisans du goût et fait rayonner les expertises d’ici. Il est aussi membre du Jury DUX Mieux manger, mieux vivre dans la catégorie « produit ». Enfin il a été directeur général des Fêtes gourmands de Lanaudière dont il a développé le concept pendant plus de 11 ans et directeur général pendant 3 ans du Conseil de développement bioalimentaire de Lanaudière, table de concertation régionale du secteur bioalimentaire qui supervise la marque « Goûtez Lanaudière ».

Alliant son expérience en marketing et communication avec celle de la cuisine, il a à cœur d’unir sous un même projecteur les artisans du goût que sont les producteurs/transformateurs et les chefs, les cuisiniers, les pâtissiers, les sommeliers, etc. du Québec bien sûr et d’ailleurs, et de faire rayonner leurs expertises en supportant la relève et la gastronomie québécoise.