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Comment réduire sa facture en épicerie ?
La hausse du prix des aliments se poursuivra au Canada en 2022, selon un rapport annuel préparé par des chercheurs de quatre universités canadiennes. Le rapport tient compte de l’inflation alimentaire, c’est-à-dire de l’augmentation progressive de la valeur des produits alimentaires au détail.
Pour 2022, le rapport prédit une augmentation d’entre 5 et 7 % à l’échelle nationale.
« Pour une famille de quatre, cette augmentation représente 966 $ de plus sur une facture d’épicerie pour l’année. C’est beaucoup plus que les autres années. »
D’après Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie et chef de projet du rapport.
On s’attend donc à des hausses jusqu’à 8 % dans la catégorie du service alimentaire de restauration et pour les produits laitiers, explique le chef de projet.
Selon Sylvain Charlebois, l’augmentation des prix alimentaires au Canada s’explique par trois facteurs.
- Le coût des intrants pour la nourriture, (comme le coût du grain pour nourrir les animaux)
- Les problèmes de logistique terrestre et maritime liés à la chaîne d’approvisionnement
- La pénurie de main-d’œuvre
Rappelons que :
L’inflation s’est établie à 4,7% en novembre 2021 par rapport à la même période en 2020, d’après l’Indice des prix à la consommation (IPC) de Statistique Canada; octobre avait vu un niveau pareil. Il s’agit d’un sommet en 18 ans.
Au Canada, ce sont les prix de l’essence (+43,6 %), d’aliments tels que les légumes (+9,8 %) et des meubles (+4,6 %) qui étaient parmi les plus grands moteurs de l’inflation en novembre.
Comment réduire sa facture d’épicerie ?
Avec le prix du panier d’épicerie qui augmente sans cesse, ça devient acrobatique de bien manger sans trop dépenser. Voici quelques trucs et conseils pour y arriver :
LE TOP 3 :
- Manger local et de saison. …
On nous le répète sans cesse, mais cette façon de consommer devrait s’ancrer dans nos habitudes. Il faut profiter de l’abondance des récoltes pendant l’été et l’automne et se tourner vers les légumes-racines durant la saison froide. Et surtout acheter local. C’est bon pour l’économie d’ici, écologique, souvent plus frais et meilleur marché, en raison des coûts de transport moindre.
2. Choisir les marques maison.
Les marques maison des épiceries se comparent aux grandes marques nationales. Souvent, seule l’étiquette diffère, car les produits sont fabriqués dans les mêmes usines. On a la même qualité pour beaucoup moins cher, en raison entre autres des coûts de marketing allégé.
3. Consulter les circulaires. …
Pas moins de 72 % des Québécois utilisent des moyens comme les circulaires pour réduire leurs dépenses alimentaires, selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
MAIS AUSSI :
Apprêter les aliments fatigués
On ose cuisiner les aliments en fin de vie, un peu durcis ou flétris. Malgré leur piètre apparence, ils conservent tous leurs nutriments. Si leur texture n’est plus de premier ordre, le goût est toujours au rendez-vous. On peut se servir des pommes brunies pour les compotes, des légumes ramollis pour les potages, ou de pain sec émietté pour les chapelures maison. Garder les feuilles et les tiges de nombreux légumes, comme les tiges de brocoli, on peut accommoder en potage, et les fanes de carottes s’apprêtent en pesto par exemple.
Utiliser les applications mobiles de rabais. …
De nombreuses applications pour téléphone intelligent ou pour tablette proposent des promotions intéressantes. Certaines, comme Flipp et Reebee, regroupent les circulaires de tous les points d’achat favoris de l’utilisateur, à partir desquelles celui-ci peut créer une liste d’épicerie selon les rabais qui l’intéressent.
Ne pas trop planifier. …
C’est une bonne idée de prévoir les repas pour éviter les achats superflus, mais parfois on planifie trop. Mieux vaut garder une certaine flexibilité et laisser des journées pour vider le frigo. L’art d’apprêter le « touski » (tout ce qui reste) s’avère d’ailleurs un excellent moyen de réduire la facture bouffe.
Acheter à mesure. …
Il peut être judicieux de faire ses emplettes plus souvent plutôt que d’acheter en une fois pour une longue période.
On peut faire des provisions de denrées non périssables en fonction des rabais, et retourner chez l’épicier au gré de ses besoins, pour s’approvisionner en produits frais. Ainsi, on risque moins de gaspiller des aliments, faute d’avoir eu le temps de les cuisiner.
Avoir recours au congélo
La congélation est notre meilleure alliée pour réduire le gaspillage et économiser. Autre truc à adopter : récupérer les pelures de légumes et les os de viande, qu’on congèle dans des sacs refermables pour préparer des bouillons maison.
Privilégier des coupes et des viandes moins chères
Les viandes à mijoter, comme la longe de porc ou les cubes de bœuf, font des repas savoureux à moindre coût. Comme elles sont plus faciles à conserver et à réchauffer, on peut les préparer en grande quantité et les congeler. D’une viande à l’autre, les prix varient aussi beaucoup.
Cuisiner en groupe
Mitonner 20 plats avec seulement 20 $ ? Oui, oui, ça se peut, quand on cuisine avec la famille, les amis ou les collègues. Se regrouper permet de mettre en commun temps, argent et connaissances pour préparer des plats économiques et variés. Si cette formule nous intéresse, on peut aussi adhérer à l’une des 1 288 cuisines collectives du Regroupement des cuisines collectives du Québec (www.rccq.org). Une idée judicieuse pour les personnes vivant seules.
Quelques pièges à éviter lorsque vous faites votre épicerie !
Éviter les produits transformés. …
L’achat de produits transformés fait augmenter la facture – ils sont souvent superflus.
Jouer au DJ. …
La cadence influence le temps qu’on passe dans un lieu de vente, le montant qu’on dépense et les informations qu’on retient. Une musique lente avec un niveau sonore bas, comme celle diffusée dans les épiceries, a pour effet de nous faire prendre plus de temps pour effectuer nos achats et nous incite à dépenser davantage, selon une étude de la Burgundy School of Business.
À l’inverse, on se déplacerait plus rapidement et on achèterait moins sur une musique plus rythmée.
Alors jouez les DJ et mettez une musique adaptée dans vos oreilles lorsque vous faites vote épicerie.
Garder des collations en réserve
Règle fondamentale pour une petite facture : ne jamais faire son marché le ventre vide. On garde donc des petits en-cas dans le sac à main ou dans la voiture, comme des noix, des barres tendres ou des craquelins.
Rester concentré
Pour s’en tenir à sa liste d’épicerie et ne pas se laisser distraire. Il faut comprendre ce qui nous influence, on évite par exemple de se rendre au supermarché quand on est fatigué, puisqu’on cherchera à se redonner de l’énergie.
On privilégie les moments où l’achalandage est moins élevé pour rester concentré sur ses achats et être moins stimulé et on choisit aussi avec qui on y va. La facture peut monter vite si on cède aux envies des uns et des autres.
Faire ses comptes
Les Québécois déboursent en moyenne 9 700 $ par année en produits alimentaires, ce qui représente environ 12 % du budget annuel d’un ménage, selon le MAPAQ. Mais beaucoup de gens ne savent pas vraiment combien d’argent ils consacrent à l’épicerie.
Ils peuvent, par exemple, estimer le total de leurs achats à 600 $ par mois, alors qu’ils dépensent plutôt 1 000 $.
Pour avoir l’heure juste, il faut entrer toutes les dépenses liées à l’épicerie sur une liste ou dans un tableau, pendant un mois. On pourra alors équilibrer son budget de façon plus réaliste.
CONCLUSION :
La plupart des programmes de fidélité permettent de récupérer des ristournes significatives.
Une des notions essentielles en alimentation c’est : Réduire le gaspillage alimentaire !
En effet, éliminer le gaspillage de nourriture est un enjeu économique pour le détaillant afin de réduire ses pertes et ses coûts de marchandise et cela permet aussi pour le consommateur d’économiser de façon significative ses dépenses.
Et c’est plus simple qu’on le pense !
Une façon simple pour le consommateur c’est par exemple :
- de choisir des formats adaptés à ses besoins
- de veiller à garder le frigo à la bonne température (autour de 4 ºC) pour éviter la prolifération de micro-organismes qui dégradent les aliments prématurément.
- d’emballer les repas en portions individuelles, en effet on ne peut pas congeler une deuxième fois les aliments pour des raisons sanitaires.